Pension paternelle, en un jour tu vécus !
Acte I, scène 4
Pendant six ans, Savinien doit supporter le Principal du collège de Beauvais, l'insupportable Granger, personnage cultivé mais brutal, imbus de lui-même, qui apprécie sans doute modérément ce gamin qui fait preuve d'une liberté d'esprit fort peu de mode. Savinien se vengera de cet âne aristotélicien, par comédie interposée, en le peignant sous les traits de Grangier dans son Pédant joué.
1637 L' année où Charles Perrault, l'auteur du Petit Poucet et de La belle au bois dormant entre à son tour dans ce même collège de Beauvais, Savinien termine ses études. A nous deux Paris ! Il en explore tous les plaisirs, et s'adonne aux incartades que sa jeunesse et la fougue de son tempérament suffisent à expliquer : il fit un peu le fou et la nuit brûla plus d'un auvent de savetier rapporte Tallemand... Le Pension paternelle, en un jour tu vécus ! trouve ici parfaitement sa place, et Abel 1er de Cyrano menace de lui couper les vivres. Seulement Le Bret veille, et s'inquiète car cet âge où la nature se corrompt plus aisément, et la grande liberté qu'il avait de ne faire que ce que bon lui semblait, le portèrent sur un dangereux penchant, où j'ose dire que je l'arrêtai. Comment mettre un terme à cette vie de bâton de chaise comme aurait dit ma mère ? A l'armée ! Ca tombe bien car le propre père de Le Bret souhaite que son fils, qui vient aussi de terminer ses études, s'engage. « Engages-toi, rengages-toi » ! conseillent aux jeunes gens les recruteurs du régiment des Gardes. Le Bret convainc Savinien de suivre la même voie, et voici les deux copains enrôlés dans la compagnie de M. de Carbon de Castel-Jaloux lui-même.
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Publié le 24 / 04 / 2005.
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