Rien de la vie de Savinien ne permet de confirmer que le visage de son fils ait déplu à l'épouse d'Abel de Cyrano... Voilà bien qui serait étonnant de la part d'une Maman. Il n'en ferait pas un peu trop sur ce coup-là, Cyrano ?


Vers l'âge de six ans, l'éducation de Savinien est confiée à Noël Bertault, curé du Mesnil-Saint-Denis. C'est une bonne et une mauvaise nouvelle ! La bonne, c'est qu'il trouve là un petit copain qui restera son ami tout au long de sa vie, et même au-delà : Henri Le Bret. La mauvaise nouvelle, c'est que ce curé, soi disant un bon prêtre de campagne qui tenait de petits pensionnaires, n'est peut-être pas aussi bon que Le Bret le décrira plus tard... Savinien, lui, tout de franchise déjà, ne se laisse pas impressionner ; il éprouve pour lui de l'aversion et le crois incapable de lui enseigner quelque chose. Bref, Savinien faisait si peu d'état de ses leçons et de ses corrections que son père décide de l'envoyer en ville, autrement dit à Paris, au collège de Dormans, dit de Beauvais, au coeur du quartier latin.



Cyrano nous dit aussi :

« Je n'ai pas eu de soeur ».

Là, ce n'est pas sympa pour la frangine de Savinien, car il bien eu une soeur, prénommée Catherine, et même une "bonne soeur" qui prendra le voile au couvent de la rue de Charonne, ce même couvent où sa cousine, Madeleine Robin, devenue la baronne de Neuvillette... Mais n'anticipons pas.