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1955 - Jean-Paul Coquelin
Disque Pathé-Marconi
Cher Jean-Paul, vous êtes parti rejoindre les âmes de vos ancêtres, là où elles vous attendaient, au paradis des Comédiens... Je garde un souvenir ému de notre rencontre, et regrette que le temps de nous fut pas donné de nous connaître plus.
Le petit-fils de Coquelin l'Aîné....
J'ai eu la chance de rencontrer Jean-Paul Coquelin, qui m'avait reçu chez lui, en région parisienne, avec infiniment de gentillesse. Il a ouvert et déroulé pour moi tous ces trésors et m'a dédicacé le coffret Cyrano que j'avais apporté avec moi. Je lui avais demandé d'associer mon fils à sa dédicace : « A Jean-Basptiste et Thomas Sertillanges qui semblent tant adorer le théâtre qu'ils ont mon amitié profonde... ». et sa signature résumait à elle seule toute sa tristesse d'être « Le dernier Coquelin de la grande famille, le 15 novembre 2000 ».
Mieux qu'une surprise
« Heureusement, la dynastie des Coquelin n'est pas éteinte, et j'ai demandé à Jean-Paul, petit-fils de Constant et fils de Jean (créateur du rôle de Ragueneau), d'interpréter ce rôle dans l'enregistrement intégral de la pièce d'Edmond Rostand. Jean-Paul Coquelin a vingt-six ans et n'a pas encore joué Cyrano au théâtre. Au disque, il sera mieux qu'une surprise, une révélation. Eclatant de jeunesse et de verve, au premier acte, maître de lui au second, élégiaque et passionné au troisième, héroïque et claironnant au siège d'Arras, sobre et bouleversant au dernier acte, Jean-Paul Coquelin est un Cyrano complet. Il faut l'entendre « gasconner » le « Voyage dans la Lune » et soupirer sous le balcon de Roxane pour se rendre compte de l'étendue exceptionnelle et de la maîtrise verbale de ce Cyrano de demain qui rejoint le plus grand Cyrano d'hier ».
Pierre Hiegel, metteur en onde de cet enregistrement. Texte publié dans la plaquette du coffret
Dans la voix des échos du Cyrano de notre enfance
« Le jeune Jean-Paul Coquelin, petit-fils du grand Coq, a dans la voix des échos du Cyrano de notre enfance ? Loué soit-il. Et puisse-t-il décider les jeunes acteurs de demain, qu'ils interprètent Claudel, Montherland (ou ces ?lettristes? qui tournent de nouveau autour du langage, même ?en liberté), à renouer avec la tradition et le devoir de se faire entendre harmonieusement, d'abord, et de servir ensuite cette belle langue du théâtre, dont les excès, chez Rostand, ne sont peut-être qu'un hommage de plus à la plus belle langue du monde, la française ».
Pierre Bertin
Sociétaire de la Comédie Française
Texte publié dans la plaquette du coffret
Disque Pathé-Marconi
Grand Prix 1956 de l'Académie du Disque Français
Grand Prix du Bonheur 1955
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FRANCE
Publié le 16 / 07 / 2005.
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