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Cyrano met son "Nez au château"

Une association de jeunes comédiens monte au créneau et s'attaque à Cyrano en région parisienne


St-Ouen-l’Aumône
Salle de Chennevières, 
Jeudi 03 - Vendredi 04 - Samedi 05 mars 2011 à 20h45

Réservations : 01 34 21 85 79

Vauréal
Salle l'Antarès 
1, Place du CÅ“ur Battant
Samedi 19 Mars 2011 à 20h30

 

 

DISTRIBUTION
Arilès Bentoumi, Nathanièle Bouis, Rayan Djellal, Yoann Josefsberg, Côme Lesage, Clea Petrolesi, Marie-Laure Ravau, Hugo Tilly & Adrien Urbin

LE METTEUR EN SCÈNE : MATHIEU RASOLI
Professeur agrégé de littérature, c’est un spécialiste de Cyrano de Bergerac ayant mené une étude sur la complexe versification de la pièce. Il met en scène depuis 2002 les pièces du club théâtre du lycée Van Gogh et en réalise les adaptations scéniques. Il est aussi comédien amateur, scénariste et réalisateur de cinéma.

NOTE DE MISE EN SCENE
Il y a un mythe Cyrano. Chacun a sur les lèvres les vers brillants de Rostand : « Ah, non ! C’est un peu court, jeune homme ! », « C’est un roc, c’est un pic, c’est un cap », « A la fin de l’envoi, je touche ! », etc. Génial improvisateur, escrimeur redoutable et, bien sûr, nez surdimensionné : la légende est née. Une légende où l’on n’agit qu’avec panache, repoussant les compromissions au péril de sa propre gloire.

Ce mythe Cyrano, solide, massif, compact, il a bien fallu s’y attaquer. La première cible était le cadre général, l’image du XVIIème siècle telle qu’on la voit dans la pièce. J’ai voulu décrocher la toile de fond, pour en montrer la part de caricature, de parodie, de jeu. Plus que toute autre référence, ce sont les personnages épisodiques, peu impliqués dans l’intrigue principale, qui constituent une mosaïque de la société de la première moitié du XVIIème siècle. On y croise des poètes, des pâtissiers, des ivrognes, des gens d’Eglise ou des soldats. Rostand joue avec les références historiques savantes ? Alors, jouons ! Que les trois mêmes comédiens jouent tous ces rôles et, comme dans une cour de récréation, il suffira d’un « je suis un mousquetaire » pour qu’un mousquetaire apparaisse en effet sous nos yeux, avant qu’il ne se transforme en sinistre homme de main, en comédien vaniteux ou même – pourquoi pas ? – en mère supérieure de couvent.

Restait le problème de l’intrigue amoureuse, si abondante en formules spirituelles qu’on la croirait écrite pour que les mots d’esprit fusent sans discontinuer. La clé, sans aucun doute, était le personnage de Cyrano, trop brillant pour être honnête. Et si l’on cessait de considérer Cyrano comme un héros ?

Derrière le rideau étincelant des mots d’esprit, la pièce cache son trésor : des êtres humains sont là, qui se cherchent et ne se trouvent pas. Regardons-les, ces personnages, se jeter à corps perdu dans le feu de leurs désirs et de leurs ressentiments: regardons comme à la loupe les soins que prend Roxane pour se faire aimer à tout prix de tous les hommes qui la croisent, regardons Christian s’enfermer dans le dénigrement de lui-même, regardons De Guiche se construire tant bien que mal une stature de grand homme qui ne lui sied qu’à moitié, regardons Cyrano s’épuiser à faire taire un désir trop puissant pour lui. Les voilà, à nu, ces êtres humains, qui tous échouent dans leurs stratégies, conscientes et inconscientes, d’accéder au bonheur.

Qu’on se rassure, l’objectif de cette mise en scène n’est pas de faire allonger Cyrano et les siens sur le divan du psychanalyste. Et quand bien même, Cyrano de Bergerac, comme toutes les grandes œuvres, ne se laisserait pas réduire à une seule lecture. Il n’y a aucune raison que la profondeur psychologique des personnages ne gomme la beauté flamboyante du dialogue. Au contraire même, elle lui donne un relief, j’allais dire une dimension supplémentaire. Et voilà bien l’ambition de la mise en scène, qui se veut dans le prolongement de l’écriture de la pièce: donner accès à la complexité des relations tout en savourant la jouissance du texte, lever le voile des mots avec délicatesse, pour ne pas le déchirer.

© Mathieu Rasoli

 




FRANCE


Publié le 18 / 02 / 2011.

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