Mercredi 24 avril 2024

Actualités
Nouveautés
Cyrano raconte Savinien
Roxane et les autres
Le siècle de Cyrano
Rostand raconte Cyrano
Coquelin, le 1er Cyrano
Edmond Rostand 2018
Sur scènes et sur écrans
Cyrano en 1001 images
Promenades imaginaires
Les films de cape et d'épée
Vos contributions
Les traductions
La bibliographie
La CD et vidéothèque
La boutique de Ragueneau
Musée Cyrano(s) de Bergerac
Quiz
La lettre de Cyrano
Recevez toute l'actualité de Cyrano par e-mail : spectacles, éditions, nouveautés, découvertes ...
Abonnez-vous gratuitement !





Claude Dauphin en DVD

Le film de Fernand Rivers de 1946. Cette curiosité est disponible aujourd'hui.


D'après les critiques retrouvées - voir à Claude Dauphin dans le chapitre "Sur scènes et sur écran ", ce ne fut pas une réussite ! Mais pour qui aime, ou simplement s'intéresse à Cyrano, c'est naturellement à voir. Et Philippe Donadille nous y encourage :

 

Tout amateur d’un genre cinématographique a son panthéon des œuvre « oubliées et introuvables ». Autrement dit, les films qu’il rêve de voir un jour, mais qu’il est bien difficile de dénicher. Pour ma part, dans la catégorie de cape et d’épée j’ai en tête « Le brigand Gentilhomme » (1942) ou encore « La Tour de Nesles » (1951) d’Emile Couzinet, « Le Chevalier mystérieux » (1948) de Riccardo Freda , « Le Tournoi » (1929) de Jean Renoir , « Jérôme Perreau » (1936) d’Abel Gance. Il y en a d’autres. Ne les ayant pas vus, je ne peux affirmer qu’ils appartiennent au genre ; je me base juste sur quelques clichés de plateau, quelques articles et des affiches, toutes alléchantes.  Et puis il y avait ce Cyrano de Fernand Rivers.

 

Certains diront que si ces films ne sont pas parvenus jusqu’à nous, c’est qu’ils ne le méritaient pas vraiment…Oui et non. Il s’agit parfois d’obscurs problèmes de droits, de copies inexistantes, de volontés d’artistes d’enterrer telle ou telle production.  Mais certains veillent,

 

René Château nous exhume ce Cyrano de Bergerac.

 

Bien que recherché depuis longtemps, je suis un peu perplexe au moment où je glisse le DVD dans mon lecteur. Comment juger un film dont j’ai lu déjà moult fois (critiques d’époques), qu’il était affligeant, voire grotesque, ou tout simplement nul. Parodiant un des vers de Rostand un critique avait écrit  « …Monsieur de Bergerac est mort assassiné…par Fernand Rivers ». Mais je garde en mémoire les splendides affiches dessinées pour la sortie du film, et je reprends espoir : tâchons de nous faire nous-même une opinion.

 

La projection commence, si le film est effectivement nul, j’en étais averti, s’il est juste regardable ce sera déjà une bonne surprise. Quand on s’attend à un spectacle de qualité faible, on ne peut être qu’agréablement surpris, n’est-ce pas ? Ce fut mon cas.

 

Certes les défauts sont légions : mise en scène inexistante (théâtre filmé), coupures de texte pas toujours bien choisies (mais les vers qui restent sont bien ceux de Rostand, il n’y a pas eu de ré-écriture comme pour la version Rappeneau), acteurs jouant à l’ancienne (Roxane notamment),…La liste serait encore longue. Mais puisqu’il s’agit ici de dire que le film n’est finalement pas inintéressant je préfère m’attarder sur ce qui m’a plu.

 

Déjà il y a la pièce de Rostand qui reste un texte fabuleux, difficile donc de taxer d’affligeant un film dont le scénario et les dialogues sont si bons. Ensuite il y a l’interprète principal, qui sort fort bien son épingle du jeux. Le Cyrano campé par Claude Dauphin est tout à fait crédible, visuellement assez réussi (costume, attitudes, postures), interprété de manière assez juste, selon moi.

 

Quelques atmosphères sont bien rendues : la scène du balcon, le cinquième acte notamment, du fait de décors joliment construits, et d’ambiances bien recréées. Une trouvaille charmante m’a amusé : Quand Cyrano imagine les façons de se rendre sur la lune, chaque méthode est illustrée par des séquences de dessins animés.


Cocteau tournait au même moment que Rivers sur un plateau voisin, « La belle et la bête ». Les spécialistes « autorisés » crieront au sacrilège, mais je dois dire que certaines ambiances m’ont rappelé le chef d’œuvre de Cocteau. Vous découvrirez d’ailleurs dans l’extrait de l’autobiographie de Rivers que Bérard, le décorateur de Cocteau, s’étant rendu sur le plateau de Rivers avait trouvé les décors réussis… Bref ne vous attendez pas au chef d’œuvre du siècle, mais allez-y sans crainte de vous ennuyer, vous passerez un moment charmant.

 

 




FRANCE


  Auteur

Philippe Donadille

Philippe Donadille



Publié le 24 / 11 / 2009.


  Outils

  Imprimer       Envoyer


  Toutes les actualités


  Publicité



© 2005-2024 Atelier Thomas Sertillanges  |  A propos du copyright  |  Liens  |  Contact

Ce site est en constante évolution, au fur et á mesure de mes découvertes, ou des vôtres.
Toute information ou contribution nouvelle sera la bienvenue. Merci d'avance.